Connaissez-vous la transhumanie ?

Vers des femmes et des hommes parfaits

C’est un fait statistique, les français sont les plus gros consommateurs européens d’antidépresseurs. Action apaisante sur les neurones, amélioration du taux de sérotonine…. Imaginez un instant que l’on puisse grâce aux progrès de la science, faire en sorte de libérer directement ces substances chimiques directement au niveau des synapses.

L’action pourrait être conduite à distance par un médecin, un neurologue par exemple, ou directement par le patient lui-même de la même manière qu’il respecte la posologie indiquée par le pharmacien, il distillerait à échéances régulières ces sources de bien-être.
Ce monde de l’amélioration de l’état d’âme par les bénéfices du médicament existe déjà. Cela veut dire qu’il va exister encore plus.

A en croire les gens qui réfléchissent sur la notion de transhumanie ou d’anthropotechnie, nous sommes déjà dans cette ère de l’optimisation des ressources et des potentialités de l’homme.

Le meilleur exemple étant la banalisation de la chirurgie esthétique. Elle ne se résume pas aux caprices des stars, récemment un chirurgien avait opéré à plusieurs reprises son épouse pour la rendre parfaite.

Parfaite pour lui, parfaite pour elle…On est donc à plein dans l’accueil de toutes les solutions techniques et médicales capables d’aller au-delà du conditionné et bien entendu la prochaine étape sera la mise en place des moyens de garantir un semblant d’éternité pour l’homme.

Notez bien que la patiente lambda qui s’offre une chirurgie réparatrice en Tunisie, ne fait pas le vœu de vivre 150 ans. Mais pour elle, ce séjour un peu particulier qui va lui permettre d’ôter des bourrelets ou de rendre son visage plus apaisé et plus souriant est déjà en soi, une forme de surpassement de données immédiates qui sont vécues comme astreignantes et limitatives dans un processus de vie.

Vouloir le meilleur ne se mesure donc plus à la recherche d’un bonheur ataraxique comme avaient cherché à l’expérimenter les Grecs mais bien à une sorte d’ivresse de la réversibilité permanente de l’état de fait physique et mental ordonné par la nature.